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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 15:22
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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 16:52

L'expression "christianisme de philosophes" est souvent employée par Brunschvicg, qui découvre un tel christianisme, "épuré des mythes christologiques", dans le spinozisme.

 

J'aurais plutôt tendance quant à moi à le chercher dans le malebranchisme, ainsi d'ailleurs que dans la méditation de l'oeuvre de Brunschvicg, que l'on ne saurait appeler par un mot en "isme" !

 

mais au fond, parler d'un christianisme de philosophes, tout en récusant la notion de "philosophie chrétienne" (comme Brunschvicg le fait dans un débat avec Gilson), n'est ce pas évoquer un "christianisme chrétien" ?

 

puisque la philosophie occidentale, comme le christianisme, ne sont rien d'autre que le développement du prodigieux premier verset de l'Evangile de Jean :

 

http://ba.21.free.fr/ntgf/jean/jean_1_gf.html

 

Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος.

 

Dans le Principe était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu.
les mots grecs  Ἐν ἀρχῇ  traduisent évidemment le mot hébreu qui commence la Torah :
Ἐν ἀρχῇ   =  בְּרֵאשִׁית=  Dans le Principe
 
 
Whitehead affirme que toute la philosophie occidentale consiste en "notes en bas de page de Platon".
 
Mais Platon tout entier est "contenu" et "relevé" dans et par l'Evangile de Jean !
 
On pourra dire, si l'on veut, que la philosophie (théorique), ou encore la métaphysique, est constituée de "notes en bas de page de l'Evangile de Jean"
 
Le christianisme en est la mise en application.
 
C'est aussi la science des idées, condition de possibilité de toutes les (autres) sciences, y compris la mathématique, dont parle Brunschvicg dans le chapitre "Spiritualisme et zsens commun" de son livre "L'idéalisme contemporain" :
 
 
 
"comprendre la civilisation à laquelle il appartient, l'âme qui se fait par elle, l'éclairer à la lumière de la réflexion, en y retrouvant l'unité vivante, le foyer intérieur du progrès, l'esprit, telle est l'oeuvre du philosophe.

Cette conception place la philosophie au coeur de la morale comme au coeur de la science, au centre de l'humanité....nous croyons avoir montré que la tradition autorise à lui donner le nom d'idéalisme; mais nous voudrions aller plus loin, et dire que c'est dans cette conception même que l'idéalisme conquiert sa propre vérité.

Tout idéalisme est incomplet et impuissant qui conçoit l'idéal en l'opposant à la réalité;l'idéal, c'est alors ce que nous ne sommes pas, ce que nous ne pouvons pas être, le chimérique ou l'inaccessible.

Et ainsi se constitue le faux idéalisme, celui qui célèbre doctement la banqueroute de la science humaine, afin de fonder la vérité divine sur l'absurdité de la croyance, ou qui s'associe joyeusement sur terre à l'oeuvre d'iniquité, afin de mieux réserver la justice au Ciel..

mais si l'idéal est la vérité, il est la vie même de l'esprit. L'idéal, c'est d'être géomètre, et de fournir d'une proposition une démonstration rigoureuse qui enlève tout soupçon d' erreur; l'idéal c'est d'être juste, et de conformer son action à la pureté de l'amour rationnel qui enlève tout soupçon d'égoïsme et de partialité.

Le géomètre et le juste n'ont rien à désirer que de comprendre plus ou de faire plus, de la même façon qu'ils ont compris ou qu'ils ont agi, et ils vivent leur idéal.

Le philosophe n'est pas autre chose que la conscience du géomètre et du juste; mais il est cela, il a pour mission de dissiper tout préjugé qui leur cacherait la valeur exacte de leur oeuvre, qui leur ferait attendre, au delà des vérités démontrées ou des efforts accomplis, la révélation mystérieuse de je ne sais quoi qui serait le vrai en soi ou le bien en soi; le philosophe ouvre l'esprit de l'homme à la possession et à la conquête de l'idéal, en lui faisant voir que l'idéal est la réalité spirituelle, et que notre raison de vivre est de créer cet idéal.

La création n'est pas derrière nous, elle est devant nous; car l'idée est le principe de l'activité spirituelle...

C'est donc à une alternative que nous conduit l'étude de l'idéalisme contemporain

Ou nous nous détachons des idées qui sont en nous pour chercher dans les apparences extérieures de la matière la constitution stable et nécessaire de l'être, nous nous résignons à la destinée inflexible de notre individu, et nous nous consolons avec le rêve dun idéal que nous reléguons dans la sphère de l'imagination ou dans le mystère de l'au delà

ou bien nous rendons à nos idées mortes leur vie et leur fécondité, nous comprenons qu'elles se purifient et se développent grâce au labeur perpétuel de l'humanité dans le double progrès de la science et de la moralité, que chaque individu se transforme, à mesure  qu'il participe davantage à ce double progrès. Les idées, qui définissent les conditions du vrai et du juste, font à celui qui les recueille et s'abandonne à elles, une âme de vérité et de justice; la philosophie, qui est la science des idées, doit au monde de telles âmes, et il dépend de nous qu'elle les lui donne"

 

C'est aussi la science qui donne accès au "monde des idées" dont parle Rudolf Steiner en 1888, quand il était encore philosophe, avant les "débordements théosophiques" des années après 1900 :

 

 
 
 
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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 12:10
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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 11:30
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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 11:26
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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 10:49
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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 10:43

Leibniz et Malebranche, qui étaient contemporains, ont échangé une correspondance philosophique particulièrement passionnante, mais je voudrais ici à la fois les associer et les "séparer" en comparant deux textes significatifs.

 

D'abord ce texte de Leibniz sur son projet de "caractéristique universelle" et de "science générale" :

 

«Quel grand bonheur ce serait, croyez moi, si un tel langage s'était déjà établi il y a cent ans !

Car les arts se seraient développés avec une rapidité miraculeuse et, du fait que les capacités de l'esprit humain auraient été étendues à l'infini, les années seraient devenues des siècles. Ni le téléscope ni le microscope n'ont autant apporté à l'oeil que ce qu'aurait apporté à la pensée cet instrument..... tentons donc, après la découverte d'instruments pour la vue et l'ouïe, de construire pour l'esprit un nouveau téléscope qui ne nous rapprochera pas seulement des étoiles mais des intelligences elles mêmes et qui ne rendra pas seulement visibles la surface des corps mais également les formes intérieures des choses.

Je méditai donc sur mon vieux projet d'un langage ou d'une écriture rationnelle dont l'universalité et la communication entre des nations différentes ne seraient que le moindre des effets. Sa véritable utilité résiderait en ceci qu'il ne reproduirait pas seulement les mots mais aussi les pensées et qu'il parlerait plus à l'entendement qu'aux yeux. Car si nous en disposions sous la forme que je me représente, nous pourrions alors argumenter en métaphysique et en morale de la même façon que nous le faisons en géométrie et en analyse car les caractères donneraient un coup d'arrêt aux pensée par trop vagues et par trop fugaces que nous avons en ces matières; l'imagination ne nous y est en effet d'aucun secours, si ce n'est au moyen de tels caractères.

Voici ce à quoi il faut arriver: que chaque paralogisme ne soit rien d'autre qu'une erreur de calcul et que chaque sophisme, exprimé dans cette sorte de nouvelle écriture, ne soit en vérité rien d'autre qu'un solécisme ou un barbarisme, que l'on puisse corriger aisément par les seules lois de cette grammaire philosophique.

 Alors, il ne sera plus besoin entre deux philosophes de discussions plus longues qu'entre deux mathématiciens, puisqu'il suffira qu'ils saisissent leur plume, qu'ils s'asseyent à leur table de calcul (en faisant appel, s'ils le souhaitent, à un ami) et qu'ils se disent l'un à l'autre : "Calculons !".

J'aurais souhaité pouvoir proposer une sorte de caractéristique universelle dans laquelle toutes les vérités de raison puissent être ramenées à une sorte de calcul. il pourrait s'agir en même temps d'une sorte de langage ou d'écriture universels mais qui seraient infiniment différents de tous ceux que l'on a projetés jusqu'à maintenant. Car en eux les caractères et les mots guideraient d'emblée la raison et les fautes (mises à part les ereurs matérielles) n'y seraient que des erreurs de calcul. Il serait très difficile de constituer ou d'inventer cette langue ou cette caractéristique mais en revanche fort aisé de l'apprendre sans aucun dictionnaire. Elle serait également utile pour évaluer les degrés de probabilité (lorsque nous n'avons pas de données suffisantes pour parvenir à des connaissances certaines) afin de voir également de quoi l'on a besoin pour y remédier. Et cette évaluation représenterait l'un des aspects les plus importants eu égard à l'utilité pratique et à la délibération des actions, lors de laquelle le plus souvent on se trompe plus qu'à moitié en évaluant les probabilités.»

 

 

Malebranche maintenant, extraits des "Entretiens sur la métaphysique et la religion" :

 

http://apodictiquemessianique.over-blog.com/article-malebranche-entretiens-sur-la-metaphysique-et-la-religion-99587984.html

 

 

Ce sont les paroles de Théodore à Ariste au 3 ème entretien , à propos du "monde intelligible" ou "pays de la vérité" qu'il lui propose d'explorer :

 

"distinguez les idées de vos sentiments, mais distinguez les bien...élevez vous toujours au dessus de vous même. Vos modalités ne sont que ténèbres, souvenez vous en; montez plus haut jusqu'à la Raison, et vous verrez la lumière. Faites taire vos sens, votre imagination, et vos passions, et vous entendrez la voix pure de la vérité intérieure, les réponses claires et évidentes de notre Maître commun"

 

Notre Maître commun est le Christ-Logos, la Sagesse du Fils, qui donne à contempler aux âmes particulières capables d'attention les Idées immuables, éternelles et divines.

 

Comment ne pas voir ce qui à la fois réunit et distingue les deux penseurs, Malebranche et Leibniz ?

 

Malebranche est un méditatif, Leibniz un "dialecticien" et un logicien (mais les deux sont bien sûr de formidables philosophes).

 

les deux cherchent un accès à la Vérité "par dessus" les querelles de dogmes et d'autorité.

 

Seulement chez Leibniz, reconnu par les philosophes analytiques comme leur ancêtre, cet accès est médiatisé par le calcul, c'est à dire un système de signes, qui donne les systèmes formels logiques du 20 ème siècle.

 

Chez Malebranche il s'agit seulement de "voir", par une intuition, un sens spirituel, les Idées que donne à voir par grâce le Maître Intérieur de tous les hommes en tant qu'intelligences, le Christ-Logos. 

 

Comment ne pas déceler ici l'origine de tous les "travers" de notre modernité "scientifique", puisque nous sommes assurés que c'est Leibniz qui a "gagné", et que Malebranche est totalement ingoré de nos jours, en tout cas par les scientifiques ?

 

car les systèmes formels de signes s'interposent en quelque sorte comme un "corps étranger", un "écran opaque" entre l'intelligence humaine et la vérité universelle...

 

le résultat en est l'erreur, c'est à dire, comme le dit Lacuria, le Néant, ou encore le Mal, qui baigne toute notre civilisation actuelle !

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 12:49
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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 11:03
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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 20:24

http://ba.21.free.fr/septuaginta/genese/genese_1.html

 

texte grec :

 

Ἐν ἀρχῇ ἐποίησεν ὁ θεὸς τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν

 

38 lettres (39 en comptant le iota souscrit), 10 mots

 

texte latin (Vugate)

 

http://www.laportelatine.org/pourvous/latin/vulgata/vulgata.php

 

http://speedbible.com/vulgate/B01C001.htm

 

in principio creavit Deus caelum et terram

 

texte hébreu :

 

בְּרֵאשִׁ֖ית בָּרָ֣א אֱלֹהִ֑ים אֵ֥ת הַשָּׁמַ֖יִם וְאֵ֥ת הָאָֽרֶץ׃

 

http://www.lexilogos.com/bible_hebreu_grec.htm

 

Il est bien connu, d'après les travaux érudits de Vernon Jenkins et autres, que la valeur numérique du premier verset en hébreu est le 73 ème nombre triangulaire :

 

2701 = 37 x 73 = T73 = vs 73 = 1 + 2 + 3 + ... + 73

 

http://www.whatabeginning.com/Wonders.htm

 

 

  gematria du verset en grec :

 

http://www.bibleetnombres.online.fr/extabnum.htm#grec

 

Ἐν ἀρχῇ ἐποίησεν ὁ θεὸς τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν

 

 

Ἐν = 55

 

ἀρχῇ = 709 (ou 719 en comptant le iota souscrit)

 

ἐποίησεν = 428

 

ὁ θεὸς = 354

 

 τὸν  = 420

 

οὐρανὸν = 741  (triangulaire)

 

καὶ = 31

 

τὴν = 358

 

γῆν = 61

 

total = 3157 (ou 3167 qui est premier si l'on compte le iota souscrit)

 

j'ai constaté dans un autre article que 3157 est un nombre qui conduit à de nombreuses pistes de recherche  :

 

http://arithmosophia.wordpress.com/2012/02/18/gematria-de-lalphabet-anglais-moderne/

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Présentation

  • : Apparition de l'église internelle
  • : Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος.
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SE7EN

Les sept buts du Messianisme, ou paraclétisme, ou christianisme des philosophes, qui est l' union finale de la philosophie, de la science et de la religion

 

Il doit produire et accomplir les sept réalités fondamentales de l'homme :

1 Il doit fonder péremptoirement la Vérité sur la terre et réaliser ainsi la philosophie absolue

2 il doit, en suivant l'Ecriture, accomplir la religion révélée et réaliser ainsi la religion absolue, le paraclétisme

3 il doit réformer et établir définitvement les sciences, en suivant des principes a priori

4 il doit, conformément aux lois augustes de la liberté de l'homme, expliquer l'histoire

5 il doit, pour faire cesser l'actuelle tourmente politique des nations, découvrir le but suprême des états

6 il doit, par la spontanéité propre de la Raison, fixer les fins absolues de l'homme

7 il doit, en vue de ces fins augustes, dévoiler les destinées respectives des nations

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